Publié dans Société

 Vaccin anti-bilharziose - Des établissements hospitaliers participent à un essai clinique

Publié le mercredi, 15 mars 2023

 La bilharziose ou schistosomiase est l'une des maladies tropicales les plus meurtrières au monde après le paludisme. Cependant, elle est négligée. A Madagascar, sa forme uro-génitale sévit sur la moitié Ouest et Nord de l’île, tandis que la forme intestinale à Est et Sud de l’île ainsi que sur les Hautes Terres centrales. Selon la statistique de 2008, son taux de prévalence au niveau national est d’environ 20%. Un Malagasy sur 5 est affecté par cette maladie. 

Afin de lutter contre la bilharziose, un scientifique de la Texas Tech University Health Sciences, de Protein AI et IDRI a développé un vaccin moléculaire contre la bilharziose intestinale. Ce vaccin nommé « Schistoshield » permet de réduire les charges de vers et d'œufs adultes ainsi que la morbidité et d'interrompre la transmission afin d’éradiquer et éliminer la maladie. 

Parrainé par l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses des Etats-Unis, la société prévoit de conclure l'essai en avril 2024. Suite aux essais de phase I aux Etats-Unis et un essai clinique de phase II à Madagascar et au Burkina Faso, la société prévoit de lancer l'année prochaine des essais d'efficacité vaccinale dans des modèles de provocation humaine de schistosomes aux Pays-Bas et en Ouganda. Concernant Madagascar, l’essai clinique aura lieu cette année. La semaine dernière, les chercheurs membre du Vaccin contre la schistosomiase pour l'Afrique (VASA) ont effectué une assemblée générale à Antananarivo. Il s’agit des pays de la Hollande, Etats – Unis, Burkina Faso, Allemagne et Corée du Sud. L’objectif est de mettre en exergue les procédures pour cet essai clinique. Cet atelier entre ainsi dans le cadre de la célébration des 12 années de collaboration entre International Vaccine Institute et l’université d’Antananarivo.

La schistosomiase est une maladie négligée liée à la pauvreté (PRD), qui pourrait toucher un milliard de personnes dans 79 pays. 200 millions de personnes sont déjà infectées et 800 millions de personnes supplémentaires risquent de contracter l'infection. La schistosomiase est une cause importante de morbidité pour environ 200 millions de personnes, avec 779 millions de personnes supplémentaires à risque d'infection.

 

Anatra R. 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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